ASSOCIATION  DES  AMIS  DE  PANAÏT  ISTRATI
ASSOCIATION  DES  AMIS  DE  PANAÏT  ISTRATI
  • QUI SOMMES-NOUS ?
    • Présentation >
      • Historique
    • Statuts de l'Association
    • Assemblées générales
    • Comité d'honneur
    • Collaborateurs >
      • Heinrich Stiehler
    • Liens
    • Adhésion Abonnement au Haïdouc et Soutien
    • In Memoriam
  • PANAÏT  ISTRATI
    • Sa vie
    • Son oeuvre >
      • Manuscrits
      • Romans et récits >
        • Codine
        • Méditerranée
      • Articles et Conférences
      • Correspondances >
        • Correspondance Panaït Istrati - Romain Rolland
        • Revue de Presse Correspondance Panaït Istrati - Romain Rolland
        • Correspondances diverses
      • Editions illustrées et Tirages de tête >
        • Codine Simon Géliot
      • Adaptations
      • Extraits de l'oeuvre
    • Médiathèque >
      • Vidéothèque
      • Photothèque >
        • Zamfir Balan Panaït Istrati Le conteur photographe Le photographe conteur
      • Portraits
    • La Tombe de Panaït Istrati au Cimetière Bellu de Bucarest
  • EXEGESES & COMMENTAIRES
    • Biographies Etudes et Souvenirs >
      • Monique Jutrin
      • BT n° 263 René Marchisio
      • Jacques Baujard
      • Golo
    • Articles
    • Articles en langues étrangères
    • Colloques
    • Archives et Fonds patrimoniaux
    • Bibliographie générale
    • Notices bibliographiques
  • ACTIVITES
    • Activités et Evénements >
      • 2019 >
        • 2019 Novembre Bibliothèque Diderot Lyon
        • 2019 Novembre Librairie Kyralina Bucarest
        • 2019 Novembre Craiova
        • 2019 Octobre Maison de la Roumanie Paris
        • 2019 Octobre Salon de la Revue
        • 2019 Avril Sur les traces de Panaït Istrati en Roumanie 12-19 avril 2019
        • 2019 Avril Colloques Bucarest et Braïla avril 2029
        • 2019 Avril Panaït Istrati écrivain sans frontière Bucarest 13 avril 2019
        • 2019 La Maison mémoriale Panaït Istrati de Braïla reçoit les Gadzarts sous la conduite de notre ami André Paleologue au printemps 2019
        • 2019 Mars Maison de l'Amérique Latine Paris
        • 2019 Mars Paris Les Conrad français
        • 2019 Mars Bibliothèque Diderot Lyon
        • 2019 Janvier Lyon Saison France-Roumanie
        • Année 2019 Divers : Ombrée d'Anjou Rome Vienne Sallanches Paris
      • 2015-2018 >
        • 2018 Juin Panaït Istrati Project Blois 1-2-3 juin 2018
        • 2018 Mai Festival Istrati 2018 Bucarest 25-27 mai
        • 2017 Panaït Istrati en Texte et en Images Institut Culturel Roumain Paris 10 novembre 2017
        • 2016 Panaït Istrati d'hier à aujourd'hui Bibliothèque Diderot de Lyon 11 mai 2016
        • 2015 Festival Istrati 2015 Paris 15-17 mai
    • Publications >
      • Le Haïdouc
      • Les Cahiers Panaït Istrati 1985-1996
      • Les Bulletins et les Cahiers 1969-1999
      • Nos amis et nos collaborateurs publient
    • Librairie
    • On nous écrit
  • De ROUMANIE...
    • Le Courrier de Roumanie >
      • Panaït Istrati à la Bibliothèque Nationale de Roumanie
    • Les Amis de Panaït Istrati de Roumanie
  • CONTACT


Un voyage en Roumanie
​
​sur les traces de Panaït Istrati

​12-20 avril 2019

vu par
Jean-Pierre Brèthes sur son blog :
cyclo-lecteur.blogspot.com/2019/04/25-avril-2019-panait-istrati-un-voyage.html
et par
Martha Popovici
"Sur les traces de Panaït Istrati"  les 12-20 avril 2019
   Journal subjectif

(sauf indication contrai​re les photographies sont de Christian Delrue)

L'idée d'un voyage sur les traces de Panaït Istrati, projeté depuis longtemps, prend vie suite à la proposition de Christian Delrue, le président de notre Association, et de Sanda Stiehler, qui, à part l'intérêt pour l'écrivain, a des compétences dans le tourisme. La période décidée: du 12 au 20 avril, le 16 avril étant la date de la mort  d'Istrati. Le voyage comprend la visite des lieux évocateurs pour la vie et l'œuvre de l'auteur, un spectacle audio-visuel organisé par l'Association roumaine des Amis de Panaït Istrati et deux colloques, à Bucarest et à Braila. Pour des raisons de concision, ces notes sont de simples impressions de voyage, sans appréciations ou commentaires sur les colloques.
Le Vendredi 12 avril, un groupe de 13 voyageurs, venant de plusieurs villes (Paris, Lyon, Bordeaux, Nice, Marseille, Dijon) part de Paris (aéroport CDG) pour Bucarest. Nous arrivons à l'aéroport Henri Coanda à 16h. D'autres voyageurs sont arrivés en provenance d'autres villes (Vienne, directement de Lyon). Trois des potentiels voyageurs ne répondent pas à l'appel. Nous serons 19 "amis d'Istrati", à la recherche des sources ayant engendré les pages qui nous ont enchantés et rapprochés. 
Sanda nous accueille à l'aéroport d'Otopeni avec un car qui nous accompagnera tout le long de l'excursion. En parcourant un itinéraire dans la partie Nord de Bucarest, nous arrivons à  l'hôtel, où nous resterons deux nuits : Capital PlazzaHotel,à côté de Piata  Victoriei ( Bd. Iancu de Hunedoara). Après l'installation dans les chambres, nous partons pour le tour de la ville : Bd. Aviatorilor, quartier Primaverii, Calea Victoriei, le Parlement, la nouvelle Cathédrale en construction, Piata Unirii, Bd. Magheru, Bd. Lascar Catergiu. Il fait frais et nuageux. Dîner au restaurant de l'hôtel.
Le Samedi 13 avril, nous partons en  car pour le Palais Cotroceni. Nous passons par Calea Mosilor, où ont vécu Marga Istrati et Alexandre Talex, par la rue Mântuleasa, le lieu de naissance de Mircea Eliade, par la  rue Paleologu, où se trouve la maison où Panaït Istrati est mort. Nous arrivons à Cotroceni, beau quartier résidentiel.
Il pleut, ce qui nous prive de la visite des jardins du Palais. Celui-ci a deux ailes identiques, même si d'âge différent : le musée et la présidence de la Roumanie.  
Bâti par le prince Serban Cantacuzino à la fin du XVIIe siècle, remodelé du point de vue architectural – style éclectique français -  pour devenir palais royal, le Palais Cotroceni est un échantillon de l'esprit européen présent à  Bucarest. Pendant la visite, nous apprenons qu'un des participants au voyage, M. Georg Kremnitz, est l'arrière petit-fils du médecin du roi Ferdinand, que son arrière grand-mère a été l'une des muses du poète national Mihai Eminescu.  Nous aurions aimé prolonger notre visite dans les salles qui évoquent la présence des nobles fondateurs de la Roumanie moderne, mais le temps presse ; le déjeuner a lieu au restaurant Noblesse, à proximité de notre hôtel. 


​A 16h nous nous rendons au 
Club Paysan (dans le Musée du Paysan Roumain) pour le spectacle audio-visuel "Panaït Istrati, écrivain sans frontière", organisé par l'Association roumaine des Amis de Panaït Istrati, spectacle animé par Camelia Stanescu, la présidente de l'Association, et par Mugur Popovici. 
Nous dînons au Club Paysan. ​


​Le Dimanche 14 avril, 
à 9h, au Musée National de la Littérature Roumains (8, rue Nicolae Cretulescu) se déroule le colloque "Panaït Istrati". Après une courte visite de l'exposition du musée, nous écoutons les interventions de : Corina Costopol, Christian Delrue, Mariana Perisanu, Mugur Popovici, Dana Radler, Lucian Chisu, Zamfir Balan. 
 

Après le déjeuner au restaurant de l'hôtel Continental, le car nous récupère et nous partons pour Braïla, sur l'autoroute du Soleil. Anca se joint au groupe.
Les voyageurs ont le plaisir de découvrir le Baragan, qu'ils connaissent déjà par les pages du  roman Les Chardons du Baragan. 
Un court arrêt à Slobozia, nous traversons ce qui reste du Parc de vacances Hermès, avec les villas Dallas, la Tour Eiffel... tristes vestiges d'une étape des débuts du capitalisme...
Nous reprenons la route pour quelques dizaines de kms, un petit écart  de la route  principale nous dévoile Lacul Sarat  et nous voilà à Braïla. Le Grand Hôtel se trouve pas loin du Danube. Après le dîner dans le restaurant de l'hôtel, nous faisons quelques pas pour découvrir la ville. L'hôtel se trouve à proximité de l'Eglise grecque, immense, maintenant en cours de restauration. Sous la lumière des lampadaires, le centre ville est fascinant : de belles façades du XIXe-XXe siècle, la Place Trajan, la rue M. Eminescu (ancienne rue Royale), le Théâtre Maria Filotti, l'Opéra...

​Le Lundi 15avril nous partons pour une croisière sur le Danube vers la Balta Mare ; le bateau Borcea a été construit en 1914. Pièce de musée, ce bateau à vapeur, construit par la maison autrichienne Gebrüder Sachsenberg étonne par l'ancienneté de sa technique - le moteur avec bielle-manivelle - que l'on peut admirer et le fonctionnement impeccable. Nous faisons un court arrêt à destination pour découvrir la végétation aquatique et le bateau fait demi-tour sous les rayons timides du soleil, après nous avoir aidés à remonter le temps pour devenir les contemporains de Panaït. Déjeuner au restaurant de l'hôtel Continental, vis-à-vis de la Mairie, et de la Fontaine cinétique de Constantin Lucaci.

De nombreuses personnalités sont nées à Braïla, la ville en forme d'éventail :  Hariclea Darclée,  Mihail Sebastian, Ilarie Voronca, Nae Ionescu, Ana Aslan, Petre Stefanescu-Goanga, Grigore Moisil, Perpessicius, Panaït Istrati, Anton Bacalbasa, Nica Petre, Fanus Neagu etc. 
Le caractère cosmopolite de la ville d'autrefois, son statut de "porto-franco" lui ont apporté diversité et richesse, ouverture géographique et intellectuelle. La beauté des façades des maisons est impressionnante – certaines rajeunies par la restauration, d'autres attendant leur tour. Les lieux de culte, églises (grecque, bulgare, arménienne, roumaine orthodoxe et catholique), synagogue, ainsi que les pittoresques maisons colorées, la plupart néobaroques, d'autres d'architecture musulmane, sont des vestiges d'une population aujourd'hui absente.  
La petite "Sf. Mihail si Gavril" du Parc Trajan a été tour à tour église, mosquée, à nouveau église.
Retiennent notre attention :  la Cathédrale Sf. Maria, le Moulin grec, le Collège National Balcescu, le Palais de l'Agriculture de 1913, l'Hôtel Trajan, la Mairie, la Gare fluviale, l'Eglise Sf. Gheorghe.

Notre découverte continue avec les lieux qui rappellent l'époque de Panaït Istrati : l'auberge de Tsatsa Minnka, la zone Comorovka, l'endroit où se trouvait la maison natale de Panait (149, rue Plevna), rue Grivita, décrite dans Codine, la Pâtisserie de Kir Nicolas, La Taverne de Kir Léonida, la Maison Thüringer, la Maison du premier Syndicat des Ouvriers du Port, centre d'un mouvement gréviste de 1910 (la plaque mentionne I.C. Frimu, Stefan Gheorghiu, Stefan Grigoriu, Gh. Cristescu, Alecu Constantinescu, Panaït Istrati, N.D. Cocea). Nourri par l'esprit d'ouverture, cosmopolite de sa ville natale, Istrati a été double visionnaire en ce qui concerne le communisme et la diaspora. "J'ai toujours voyagé pour me trouver moi-même", dira-t-il, comme relevé par Maria Cogalniceanu. 

Nous nous dirigeons vers Baldovinesti, le lieu des vacances de Panaït chez les deux oncles, les frères de Zoitza, sa mère. Nous nous arrêtons devant  la reconstitution des maisons de l'Oncle Anghel et de l'Oncle Dumitru. Copieux  dîner à la Maison aux roseaux, paradis estival des vacanciers ...

Le Mardi 16 avril  est dédié au colloque qui se déroule dans la Maison mémorielle Panaït Istrati, dans le Jardin public. Nous retrouvons la présence de l'écrivain dans les deux pièces qui contiennent des meubles et des objets personnels, acquis par le musée de Marga Istrati et Alexandre Talex, ainsi que par l'exposition qui retrace son parcours de journaliste et d'écrivain.   
Parmi les participants au colloque, nous saluons Maria Cogalniceanu, qui a dédié de nombreuses pages à Panaït Istrati. Les intervenants de la matinée sont : Liliana Somfalean (dont la communication est lue par une amie, elle étant absente), Nicoleta Redinciuc, Frédérica Zéphir, Alina Liliana Cozma.   

Déjeuner au restaurant de l'hôtel, suivi de la visite du Théâtre Maria Filotti, guidés par la metteuse en scène Anca Ciubotaru. Construit en 1850, restauré après le tremblement de terre de 1977, le théâtre qui a plusieurs salles et un musée, est une pure merveille. Il faut franchir son seuil pour comprendre l'effervescence culturelle de la ville qui, à certaines heures de la journée, semble endormie.
Dans la deuxième partie du colloque nous écoutons les interventions de : Elena Dumitru, Heinrich Stiehler, Viorel Coman, Valentin Popa. 
Dîner à l'élégant restaurant Carol, près de l'hôtel Trajan.
Déjà nostalgiques, nous passons notre dernière nuit à Braila.

Le Mercredi 17 avril  - nous partons en car pour Tulcea et Sulina. Nous quittons la terre ferme par le bac. La route nous fait passer par Smârdan, Macin, Isaccea, nous admirons les Montagnes de Macin, vieilles de 400 millions d'années. 
 
Nous nous arrêtons au Monastère Cocos (le Coq), construit entre 1862-1886, sous l'administration ottomane, c'est pourquoi il n'a pas de nom de saint. A l'époque, les églises ne devaient pas dépasser la hauteur  des minarets, elles étaient en bois et en argile. Les tours de l'église ont été élevées après la libération. L'église a  reçu le nom de Sfânta Treime (la Sainte Trinité) en 1916. Au milieu des cellules des moines, d'un jardin bien fleuri, se dresse l'église récemment restaurée. Ce qui frappe est la richesse ostentatoire de la décoration intérieure - de la mosaïque dorée -. L'église abrite les sarcophages  de 4 martyres chrétiens découverts dans un site paléochrétien voisin. Les deux prêtres chantent un cantique qui honore les reliques. Ensuite, un des prêtres nous conduit à la Basilique paléochrétienne de Niculitel où ont été découvertes les reliques. C'est un site archéologique de 380 ap. JC, un des plus anciens d'Europe. Le prêtre chante un fragment de psaume, pour nous donner une idée de la spiritualité du lieu.    
Sanda nous propose de visiter l'Eglise St. Atanasie du XIIIe siècle, mais celle-ci est fermée.
Déjeuner à Niculitel, arrosé du vin local.

Le programme prévoit le départ vers Tulcea. Le car reste dans le parking du débarcadère, nous montons avec nos bagages dans deux chaloupes, pour une croisière d'une heure et demie vers Sulina. Nous avançons sur le Danube avec l'enchantement que probablement ressentait Panaït et qui a éveillé en lui le désir d'évasion. Les chaloupes s'arrêtent au niveau de la Pension Delta Miraj, l'amphitryonnne nous accueille, nous nous installons dans nos chambres et faisons quelques pas dans cet univers où le calme et la nature sont les seuls  maîtres. Nero, le chien, nous accueille  joyeusement. On discute un peu avec le propriétaire qui nous apprend des choses qui nous font imaginer la gloire passée de Sulina, comme, par exemple, le Château d'eau construit par la Reine mère de Hollande.
Au dîner, nous réalisons que nous nous trouvons  dans l'empire des eaux et de la pêche. 
Après dîner, nous essayons d'explorer les environs, mais nous hésitons, des chevaux qui vivent en liberté passent nonchalants sur le bord du Danube.

Le Jeudi 18 avril– excursion nautique dans le Delta du Danube, sur le bras Sulina. Notre chaloupe est conduite par un Lipovène, VANEA, qui nous fournit des informations très intéressantes, je les rends ci-dessous comme telles. Les lipovènes ont quitté la Russie à partir de 1700, quand Nifon a reformé la religion orthodoxe, suite à une visite en Grèce. Ceux qui n'ont pas accepté la reforme ont fui dans d'autres pays. Se réunissant dans une forêt de tilleul (le tilleul = lipova) pour prendre cette décision, ils ont été nommés "lipovènes".  Ils utilisent encore l'alphabet cyrillique dans leur église. Ils ont des écoles où les enfants apprennent l'ancien alphabet, l'enseignement est en roumain et en russe.
Jusqu'en 1877 à Sulina il y avait des pirates, des "pirates politiques", ils s'opposaient aux turcs.
En 1847 il y a eu une sécheresse et  famine en Grande Bretagne et en  Irlande. A la recherche des céréales et des produits agricoles, les commerçants sont arrivés à Sulina.  L'exportation des céréales du Baragan  était une source non négligeable. L'apparition du moteur à vapeur allait favoriser le commerce. 
Après la Guerre de  Crimée (1853-1854) et la signature du Traité de Paris, en 1856 s'est constituée à Sulina  la Commission Européenne du Danube, qui a fonctionné pendant 82 ans.  Sir Charles Hardley, expert hydrologue, a aménagé les bras du Danube pour la navigation. 
Après la deuxième guerre mondiale, 7 îles (dont l'Ile des Serpents) ont  été cédées à  la Russie. 
Pendant la deuxième guerre mondiale, Sulina a été bombardée à 80%.
Les fabriques de conserves, le chantier naval, d'autres industries locales ont été fermées après 1989,  aujourd'hui les secteurs d'activité sont  le tourisme et la pêche.
Le Delta du Danube s'étale sur  5.000 km2,  dont 3.700 km2   en Roumanie.
Nous arrivons au Petit lac Rouge, 2m de profondeur.
Le Lac Rouge a une grande surface – 14.5 km2 : 7.5 km de longueur, 4.5 km de largeur, avec plein de roseaux.
Le volume est de 22 millions de m3 d'eau.  Du temps des barques à rames, le lac, d'une profondeur de 8 m, était dangereux car la proximité de la mer (5 km) produisait des vagues de 2.5 m. La distance entre les bras de Sulina et Sf. Gheorghe est de 27 km.
Depuis 1930 la Réserve de la Forêt Létéa, à végétation tropicale (des lianes), est site UNESCO.
Le Delta  du Danube est sous la protection de l'UNESCO depuis 1991 en 3eplace, après les Récifs de coraux d'Australie et  après Galápagos. Le Delta s'est formée il y a 6.000 ans, avant c'était un fond marin. Les colonies de pélicans vivent en cohabitation avec les cormorans. Un pélican mange 20 kg de poisson par jour, de gros poissons, les cormorans mangent les petits poissons. 
Nous apercevons des "plaur" - îles flottantes qui ont des racines de 70 cm -, en dessous il y a de l'eau, ce qui fait qu'elles s'additionnent ou se fragmentent, faisant que le paysage change.
En 1986 a été construit le Canal de ceinture Sulina – Sf. Gheorghe, qui sert aussi de digue.
Après cette agréable immersion dans le temps et dans l'espace aquatique, nous revenons à la pension pour le déjeuner.

L'après-midi, nous visitons Sulina. Nous commençons par le Phare de la CommissionEuropéenne du Danube Inférieur, 1870. Une pièce est dédiée à l'écrivain P Botez (Jean Bart), une autre, au chef d'orchestre international George Georgescu. La vue panoramique imprenable du haut du phare fait voir  une vaste étendue jusqu'à la frontière avec l'Ukraine. 
Nous allons ensuite sur la belle plage à l'endroit où le Danube s'unit à la Mer Noire.
Nous visitons la Cathédrale orthodoxe Sf. Nicolae et Alexandru, actuellement en restauration. 
Le Cimetière de la Commission Européenne du Danube est un endroit unique qui réunit les tombes de 22 nationalités et 7 confessions (chrétiens de plusieurs branches, juifs, musulmans). Un sentiment de tristesse nous saisit, une fois de plus, il ne reste que de vieilles pierres gravées, sans signes de perpétuation de la mémoire des chers disparus. 
Le tour de la ville finit par une visite au Centre de Recherche et Tourisme de la Réserve Biosphère du Delta du Danube, institution moderne, didactique, qui présente un panorama de la richesse inestimable de cette terre de croisée des eaux et de la végétation, paradis des oiseaux, des poissons et des animaux en continue reconfiguration. 
La dernière soirée à Sulina est conclue par une "saramura de crap", de la carpe marinée en saumure.

​Le Vendredi 19 april. Après le petit-déjeuner, nous embarquons, avec nos bagages, dans les chaloupes, pour revenir à Tulcea.  Nous retrouvons le car, qui nous amène à Bucarest. 
Premier arrêt – Babadag, zone archéologique, où  ont été découverts  le Penseur de Hamangia et une figurine féminine, symbole de fertilité (800 av. JC). 
La mosquée, construite en 1610 par Gazi Ali Pacha, dont la tombe se trouve dans un petit bâtiment avoisinant, est la plus ancienne mosquée de Roumanie. Actuellement il y a 3.500 musulmans, dont 90 % de Roms. Par le passé il y avait une Ecole coranique, pendant le communisme la mosquée a été un  musée.
Entre le Lac Razelmet le Lac Babadfag, nous admirons les ruines de la Cité génoiseEnisala, du XIIIe siècle. En revenant vers le car, nous apercevons  une volée d'une quarantaine de pélicans, qui ont tourné plusieurs fois  au-dessus de nos têtes, vers la satisfaction de nos appareils photos, pour repérer probablement  le lac recherché.
Nous déjeunons à la Maison des Pêcheurs à Jurilovca.

A 14h nous repartons pour Bucarest.  Nous revoyons le Baragan, les localités qui bordent la chaussée. 
Nous arrivons à Bucarest à 18h30, nous sommes déposés à Capital Plazza Hotel pour la dernière nuit à Bucarest.
A 19h45 nous arrivons à "Carul cu Bere" (Le Chariot à bière), brasserie renommée du Centre Historique de Bucarest. La soirée est très animée par la musique et par la foule.
Nous nous séparons de Bogdan, notre chauffeur qui nous a accompagnés le long du voyage, nous remercions Sanda pour le merveilleux voyage que nous avons partagé, nous nous séparons contents, joyeux, avec l'idée d'autres aventures ensemble.

Le Samedi 20 avril– le car nous récupère à 10h30 pour nous amener à l'aéroport. 
Le groupe des 13 voyageurs qui s'étaient rencontrés il y a une semaine décolle à 13h45 pour Paris, avec les souvenirs de cette semaine plein la tête  et peut-être avec des rêves nourris par ces souvenirs.

                                                                                                                             Le 24 avril 2019
​                                                                                                                            Martha Popovici
Propulsé par Créez votre propre site Web à l'aide de modèles personnalisables.